Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
aussi terriblement maltraités et trois d’entre nous ont été tués par les Autrichiens parce qu'ils étaient épuisés et ne pouvaient plus travailler. Les Autrichiens ne laissent jamais plus d'une cinquantaine de nos soldats ensemble, de peur d'une révolte. Beaucoup de prisonniers ont pris la fuite dans les forêts ou se cachent dans les villages. J'ai saisi une occasion, le 2 août, de prendre la fuite, et le 5 août j'étais en Suisse. ») — Issaïro M,,0= SAYLIEVITCU, de Boutchié, 23 ans, du 12° régiment d'infanterie serbe, 4° compagnie du 2e bataillon. Évadé
. d'Autriche. Déposition faite à Genève devant le délégué
du gouvernement serbe pour les réfugiés en Suisse le 27 août 1917 sous n° 1921.
«_ J'ai été fait prisonnier par les Allemands le 20 octobre 1915 aux environs de Bagxdane avec une quarantaine de camarades. On nous dirigea de suite sur Smédérévo, et en route notre escorte ramassa {ous les civils qui furent rencontrés, de sorte que, en arrivant à Smédérévo, nous étions près de 100. De Smédérévo on nous envoya à Pantchevo, puis à Heinrichsgrün, où Je Suis resté deux mois. Nous étions très mal nourris et un grand nombre de soldats sont morts d’inanition. De Heinrichsgrün je fus envoyé à Bozen, où je restai neuf mois. Là on nous employait aux travaux les plus durs en nous donnant une nourriture plus qu'insuffisante. » — Arexanpre Yovanoviren, 24 ans, de Milochevatz, du 8e régimént d'infanterie serbe, premier ban, re compagnie du 2° bataillon. Évadé d'Autriche. Déposition faite devant le délégué du gouvernement serbe pour les réfugiés en Suisse, à Genève le 25 août 1917.