Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
et, pendant la pluie, on y marche dans une boue dégoütante. Pendant l'été il y a beaucoup de poussière. Il n’exisle point de promenoir. On chasse toute la foule des baraques sur une plaine marécageuse près de la rivière et l’on l'y laisse pendant deux heures par jour. Tout près du camp se trouve une bonne source, mais pendant longtemps on ne la protégea pas contre les infections parune construclion en ciment. Enfin on l'a fait et on a baptisé cette source du nom de Charkotitch, le gouverneur de la Bosnie de ce temps.
« Lorsque l'épidémie avait déjà cessé et qu'il n’y avait plus que quelques cas sporadiques, on a commencé à vacciner les hommes. C’est le Dr Markovitch, de Pojare vatz (Serbie), qui s’est chargé de cette besogne et non point les médecins autrichiens ou hongrois. Le docteur Markovitch à été fait prisonnier à Podgoritza et a été envoyé dans ce camp.
« L'hôpital de Yajize, qu’on envoya pour aider, fut construit très lentement au moment où l'épidémie s’éteignait déjà. On en construisait la cinquième baraque alors que l'épidémie avait déjà presque disparu. J'ai idée qu'on agissait ainsi pour se débarrasser de cette facon d’un grand nombre de malades. L'hôpital temporaire de Yajtze porte le nom de la ville où il se recrute. C’est un hôpital qui change de place suivant les besoins. Il a commencé à recevoir les malades à partir du mois de mai. Les baraques étaient d’un ancien type, différentes de forme et grandeur. On y employait des lits qui me semblaient provenir de Serbie où ils ont été pris comme butin de guerre.
Le témoin passe au camp des prisonniers et à l'hôpital Vajtze. « Au camp je demeurais dans une ancienne cantine, dans une petite pièce faite en bois et garnie d’un simple lit mililaire avec un mauvais paillasson. Il n’y avait qu'une toute petite fenêtre. Les médecins habitaient une grande baraque à part, très