Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
« La nourriture des prisonniers est {rès mauvaise. On recevait trois fois par semaine du thé sans sucre el 600 grammes de pain de maïs. Il y a un moïs que les soldats et les prisonniers ne reçoivent plus de viande, mais seulement une soupe de légumes ou aux haricots. Tous les vivres sont accaparés par les Allemands. » Co sornars russes, évadés des Bulgares. Document du G. Q. G. serbe Ne 19352 et du Ministère de la Guerre No 728%. |
« Une partie de l'hôpital de Veliko Trnovo (Bulgarie) était réservée aux prisonniers serbes et aux condamnés bulgares. Près de Trnovo se trouvait un camp de prisonniers où il y avait 50 à 60 officiers et des soldats serbes, mais je ne sais pas le nombre de ces derniers. Il y avait aussi des officiers russes et roumains. Les officiers sont très mal nourris. On ne leur distribue que du pain et des haricots cuits à l'eau avec une infime quantité de graisse. On ne leur donne de la viande que très rarement et 500 grammes de pain, même moins selon la quantité de farine dont on dispose. Le pain est noir avec 20 à 25 0/0 de maïs, souvent il contient simplement du maïs. Les officiers vivent dans des espèces de maisonnettes spécialement construites pour eux et qui sont plutôt des terriers de 1",50 à 1#,80 de haut. Elles sont très humides et pleines d'eau dès qu'il pleut ou qu'il tombe de la neige. C’est pourquoi la plupart des officiers sont malades et souffrent de rhumatismes. En dehors de la nourriture, les officiers reçoivent 72 lèves par mois, quel que soit leur grade. Ils portent leurs vieux uniformes serbes, qui sont très usés. Parfois on leur permet d’aller faire des emplettes en ville et c’est ainsi qu’ils peuvent se procurer de menus objets. Lorsque les officiers sont admis à l'hôpital, ils paient et on leur prend ainsi toute leur solde. Ils demandent souvent à entrer à l'hôpital, mais les Bulgares ne les admettent