Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LA LUTTE ECCLÉSIASTIQUE 213

aux barons, avaient persisté dans l'attitude prise contre le Résultat du Conseil du 27 décembre 1788. L'opposition des États aristocratiques de la province, voulant députer aux Élats généraux eux-mêmes el eux seuls, ne persisla pas devant l'expédition des lettres royales de convocation. Le Règlement du 24 janvier fut appliqué et les réunions de chaque Ordre aux sénéchaussées tournèrent à l'avantage du bas clergé et de la petite noblesse, comme du liers-état.

IV GASCOGNE ET COMTÉ DE FOIX

Dans les Landes, le pays des Basques, la Chalosse, le Bigorre, comme dans le Condomoïis et l’Armagnae, les élus sont des curés. Mais ce n’est pas à dire que les cahiers, contenant toutes les revendications du clergé inférieur contre le haut clergé noble, soient libéraux dans le sens général du mot.

Celui d'Ustaritz(1) débute par une profession fanatique d’orthodoxie, par un appel « au glaive formidable de nos rois ». Il contient la demande du rétablissement des curés « dans les droits attachés à leur état; » plus ce vœu général : « que lescurés puissent s’assembler lorsqu'ils jugeront nécessaire, sous la présidence de l'évêque diocésain ; et, sur son refus constaté, sous celle du plus ancien d’entre eux, à la réquisition du syndic du diocèse. »

Même demande dans le cahier de Lectoure et l’Isle Jourdain (2).

(1) Arch. Parlem. TIT, 423-425.

(2) Ibid. IT, 64-69.