Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

302 LES COMPLOTS MILITAIRES

La lutte ne présenta de difficulté qu’en Galice et en Catalogne, parce que les réfugiés étrangers s’y trouvèrent mêlés. Il y eut, dans ces deux provinces, aux deux extrémités opposées de la Péninsule, des épisodes militaires peu connus, qui augmentent l’intérêt des événements de 1823, et qui se rattachent à l'histoire des complots dirigés contre la Restauration.

Morillo, comte de Carthagène, avait été chargé de couvrir les Asturies et la Galice, avec les généraux Quiroga et Palaréa.

Colonel pendant la guerre de l'Indépendance, Morillo avait eu le commandement des troupes envoyées contre l’insurrection de l'Amérique du Sud, et s'était signalé par de sanglants exploits. Rappelé en 1820, il se trouvait mêlé aux événements de 1823 sans partager les idées constitutionnelles. Aussi, n’attendait-il que l’occasion de trahir. Il la saisit à la fin de Juin, en apprenant la translation du roi de Séville à Cadix. Il traita alors avec le général Bourke qui marchait contre lui, et le rejoignit à Lugo.

Quiroga, chargé particulièrement de la Galice, avait été, avec Riego, un des chefs du mouvement de 1820. Il était trop engagé dans la révolution pour imiter Morillo. Il refusa de le suivre, se concentra

le bâton de maréchal. Avec ses services antérieurs, Molitor l'avait bien gagné,