Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA COROGNE (1823) 314

Poitiers et fut condamné à mort pour la seconde fois. Comme nous l’avons vu, sa peine fut commuée.

Les événements de Catalogne finirent de la même façon pour les réfugiés que les papiers royalistes appellent les éransfuges.

Le corps d'armée confié au maréchal Moncey comprenait les trois divisions Curial, Damas et Donnadieu, dont l'effectif s'élevait à environ 21.000 hommes, renforcés de la division espagnole du baron d’Éroles. Il entra en Catalogne le 18 avril.

Moncey avait fait campagne sous la République dans les Pyrénées-Occidentales, sous l’Empire en Catalogne. Rompu à la guerre de montagnes, attentif et prudent, il s’avançait avec une lenteur qui ne laissait rien au hasard. Son adversaire, avec une égale prévoyance, lui opposait des qualités singulières d’activité, de rapidité et d’audace (1).

Des généraux espagnols de 1823, Mina fut le plus original et le meilleur.

Francesco Espoz y Mina était un paysan de la Na-

varre. Il avait quitté la charrue pour lutter contre

(1) Voir : Campagne de Catalogne, par le marquis de Mareillac, colonel à l’état-major du 4° corps. Paris, 1824, in-8°. Mémoires sur la dernière querre de Catalogne, par Florent Galli, aide-de-camp de Mina. 1828, in-8°. — Mina, né en Navarre en 1781, mourut en 1836. Il ne faut pas le confondre avec son neveu Xavier, qui fut mêlé au soulèvement du Mexique, pris et fusillé en 1817.