Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
LA COROGNE (1823) 313
Miguel. Il ne put ravitailler Figueras, et revint à Barcelone, vers la fin de juin.
Pendant qu'il manœuvrait dans la montagne, où l’on voyait souvent l'oncle François (el io Francisco) marcher lui-même à pied, un fusil à la main, à la tête de ses troupes, ses lieutenants opéraient du côté de la mer. Barcelone était le foyer de la résistance. C’est à Barcelone qu'étaient accourus les réfugiés d'Italie et de France. Des officiersitaliens, comme les | colonels Olini, Linati et Pachiarotti; français, comme les lieutenants Carrel et Bride; des sous-officiers et des soldats déserteurs ; des étudiants des universités d'Allemagne, des Polonais et des carbonart S'y étaient rassemblés. Ils formaient une légion libérale partagée en trois compagnies, deux de Français, la troisième d’Italiens, avec un peloton de lanciers de Napoléon II. Nous avons revu quelque chose de cet assemblage hétéroclite dans nos auxiliaires garibaldiens de 1870.
La légion était commandée par Pachiarotti, qui avait servi avec distinction dans l’armée impériale. Une partie alla contribuer à la défense de Tarragone, l’autre resta dans Barcelone. Or, la ville allait être investie par la division Curial.
Mina craignit d'y laisser les Français. Si la ville succombait, leur mort était certaine. Il les fit partir
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