Les Croates et l'Autriche-Hongrie
ET L'AUTRICHE-HONGRIE 179.
peuple, dans le Batchka ou dans le Banat reste en esclavage» (1).
Inulile de dire que cette déclaration déchaîna dans la presse magyare une tempête formidable, Elleréclamalesplus sévères sanctions contre M. Radic pour avoir porté atteinte à l'intégrité de la couronne de Saint-Etienne. M. Pazman, député frankiste, ainsi que nous l’avons déjà dit, se rallia également à la déclaration du Club Yougoslave. Les Slovènes étaient encore plus exaltés par l’idée d’une action commune avec les Serbes et les Croates. Le Slovenski Narod écrivait au mois d’aoùt : « Le peuple ne croit plus au gouvernement de Vienne. Il sait qu'il ne peut pas attendre l'égalité de Vienne. Dans cette situation désespérée nous ne voyons qu’une seule solution : la réalisation dela déclara- . tion ». Comme nous l’avons déjà dit, l’idée d’union s empara puissamment du clergé et du corps enseignant slovène, et au mois de septembre le prince évêque de Ljubliana, Antun Bonaventura leglie, adhéra aussi au programme du Club Yougoslave,
Une réunion des représentants du parti du droit, tenuele 18 août à Zadar, adopta avec enthousiasme la déclaration du Club Yougoslave du 30 mai, exprimant en même temps sa satisfaction de voir le parti de Starcévic accepter cette déclaration (2).
{1) L'Obzor du 5 août, (2) Le Slovenec du 36 août.
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