Les Croates et l'Autriche-Hongrie
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ET L'AUTRICHE-HONGRIE 183
réglées. Le chef spirituel des musulmans est le « Reïs-el-Ulema », assisté d’un collège de quatre, Medzlis--Ulema. La conscience nationale des musulmans est la moins développée. Les mU= sulmans étant Serbo-Croates, les Serbes et les Croates cherchaïent à les attirer à eux. Quant aux catholiques, ils étaient, jusqu’à l’occupation autrichienne en 1878, dirigés par les Franciscains bosniaques. D'accord avec le gouvernement austro-hongrois, le pape Léon XIIL, par sa bulle de 1881, détacha l'Église catholique de Bosnie et Herzégovine de l'évêché de Syrmie et de Diakovo. L’archevêque catholique (Me Sladler) siège à Sarajevo, ayant trois suffragants (à Mostar, Banja Luka et à Trebinje). Par la constitution de l'Église catholique en Bosnie et Herzégovine, les Franciscains perdirent mains privilèges. Leur influence s’amoindrit pendant quelque temps, tandis que les Jésuites, protégés par Mer Stadler et le gouvernement, devenaient de plus en plus puissants. Pendant que les Franciscains, durant la période de la domination turque, entretenaient toujours de bonnes relations avec les orthodoxes, l'archevêque Stadler et les Jésuites travaillaient inlassablement à Ja séparation des orthodoxes d'avec les catholiques. Le gouvernement encourageait ces {endances. Il n’est donc pas étonnant que les Fran- ciscains, comme nous le verrons, adoptent avec enthousiasme la grande idée de l'union nalio-