Les hommes de la Révolution

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accessit d'amplification française (discours français) (2). Ë

Déjà il s'essayait à rimer. Il faisait des vers dans le genre de ceux qui suivent et qui dénotent l'état d'esprit du jeune écolier.

Je vis avec les Grecs et les Romains fameux, J'étudie une langue immortelle comme eux. J'entends plaider encore dans le barreau d'Athènes Aujourd'hui, c'est Eschine et demain Démosthènes, Combien de fois avec Plancias et Milon,

Les yeux mouillés de pleurs, j'embrassai Cicéron !

Plus tard, dans son journal, les “Révolutions de France et de Brabant, il publia “quelques- uns de ses vers, entre autres une épître à Linguet sur sa sortie de la Bastille. Il avait débuté par une ÆEpître à MM. les Administrateurs du collège Louis-le-Grand.

Il y déclarait sur un ton très emphatique qu'il allait faire son stage et renoncer à la poésie, en quoi il agissait fort bien, car ce ne sont pas ses pauvres vers qui ont fait beaucoup pour sa gloire. :

Camille entra donc au barreau. Il venait d’être bachélier en 1784; il fut licencié en mars 1785 et prêta serment au Parlement de Paris.

Il avait alors vingt-cinq ans. Il était pauvre. Son bégaiement l'éloignait de la tribune. La vie ne s’offrait pas à lui sous de bien riantes couleurs. (2) Le palmarès, en latin selon l'usage, cite : Camilla Benedictus Desmoulins Guisius e collegio LudoviciMagni. En même temps que lui était cité: Andréas Maria de Chénier, Constantinopolitanus e collegio Navarræo. (Despois, Revue politique, 19 août 1784).