Les hommes de la Révolution

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cieux et d’un regard assuré; le sourcil rare, le teint plombé et flétri, la barbe noire, les cheveux bruns et négligés; il marchait la tête haute, droite et en arrière, et avec une rapidité cadencée qui s’ondulait par un balancement de hanches; son maintien le plus ordinaire était de se croiser fortement les bras sur sa poitrine. «… Le son de sa voix était mâle, sonore, un peu gras et d’un timbre éclatant; un défaut de langue lui rendait difficile à prononcer nettement le c et l’s dont il méêlait la prononciation à la consonnance du g, sans autre désagrément sensible que d’avoir le débit un peu lourd, mais le sentiment de sa pensée, la plénitude de sa phrase, la simplicité de son élocution et la brièveté de son. discours effaçaient absolument cette pesanteur maxillaire..

« .… Il se vêtait d’une manière négligée: son insouciance sur ce point annonçait une ignorance complète des convenances, de la mode et du goût et l'on peut dire même, l'air de la malpropreté « … Il avait plus que de la bonhommie; l’une des bases de son caractère était cette pudeur ineffacable qu'engendrent et nourrissent toujours, dans une âme honnête, la simplicité, l'amour du vrai, le sentiment du beau et du bon; aussi, rien ne l’indignait plus que l'impudence. L'aspect de l'effronterie unie à la dissimulation lui donnait dans le discours et jusque dans l'attitude, une dignité mâle, une fierté grave sous lesquelles sa petite stature disparaissait. Je vous rappelle à la pudeur, était alors sa locution favorite, et quoique ïl ait eu sou-