Les hommes de la Révolution

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Chaînes de F Esclavage, œuvre hardie, où le Marat, ennemi de l’auvorité et de l'oppression, se manifeste déjà. !

En 1776, Marat est de retour à Paris et A aborde de nouveaux travaux; il écrit sur la physique, la chaleur, l'optique, l'électricité; l'Académie royale des sciences de Rouen couronne son Mémoire sur l'Electricité médicale (1783); En 87, il traduit l'Optique de Newton et fait paraître ses Mémoires sur la lumière. En même temps, il prend part au concours de l'Académie de Genève sur la question de la réforme des lois eriminelles. En 1780, à la veille de la Révolution, il publie son fameux Plan de Législation criminelle où il pose de nouveaux principes, déclare que la société est coupable de la plupart des crimes si violemment punis par elle, et prêche l'mdulgence et la justice.

Tout en s’occupant à ces publications, Marat continue à exercer la médecine et se livre à des expériences scientifiques. Jusqu'en 1787, il est médecin des gardes du corps de la maison du comte d'Artois. Quelques guérisons particulièrement heureuses lui ont valu d’être appelé médecin des incurables (1). Ses expériences, dont quelquesunes présentèrent un véritable intérêt, attirent plus

(1) Presque tous les historiens ont nié que Marat fut réellement médecin. La discussion n’est plus permise aujourd'hui. Rappelons que Michelet lui-même exprima des doutes. La Biographie Michaud le présente comme un «charlatan des rues, dévoré par + la misère.» Montjoie (Hist. de la eonjuration de Philippe-Egalité) accuse d'être un empoisonneur. Par contre, Brissot vante son habileté comme médecin. (Mémoires, t. Il, p. 3).