Les Révolution
IDÉE GÉNÉRALE, 19 à la patrie des générations fortes et viriles et renouveler en quelque sorte la jeunesse de Rome. Cette idée, vaincue avec les Gracques, alla s'égarer dans les rangs du parti de Catilina. Elle y fut recueillie par César, qui en fit un des instruments de sa popularité, ainsi qu'Auguste : ils l’appliquèrent l’un et l’autre pour se créer des partisans et pouvoir tuer impunément la liberté.
Si les révolutions consomment beaucoup de forces, elles en produisent aussi beaucoup. L'homme, sous leur souffle orageux, ressemble à ces plantes des tropiques dont la végétation est si rapide et si puissante. Il pousse aussi, comme elles, avec une vigueur extraordinaire. Montesquieu fait observer avec raison que Rome ne fut jamais plus forte qu’au lendemain des guerres civiles. Il signale le même phénomène dans nos temps modernes. Chateaubriand a dit à son tour, qu’un peuple, courbé sous ses propres orages, se relève toujours plus florissant.
Un malheur des révolutions, leur plus grand