Les Révolution

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titutions politiques. C'était la raison qui devenait la législatrice des sociétés, et tout gouvernement cessait d’être légitime, qui ne s’accordait point avec les droits de la nature humaine. Il avait beau avoir pour lui la majesté des siècles, cette consécration du passé ne Île rendait nullement inviolable. Ses lois n'étaient pas d'accord avec la raison et la philosophie; il devait se transformer ou périr. C'est ainsi qu'est née la Révolution, et voilà son origine.

Si l’on veut se faire une idée de la fermentation des esprits, qui précéda la Révolution française et qui devait la rendre inévitable, il faut lire non-seulement les principaux monuments du dix-huitième siècle, tels que l'Encyclopédie, mais encore les pamphlets et les brochures qui se multiplièrent tant à cette époque. Mirabeau lui-même avait traité dans un grand nombre décrits la plupart des questions qui allaient être portées à l’Assemblée constituante. Le futur tribun s'y exerçait à l'éloquence; il y faisait l'essai de cette grande langue oratoire, qui devait servir d’interprète à la pensée de la Révolution et lui prêter dès