Les Serbes : population rurale et urbaine, vie intellectuelle, religion, politique : conference faite à Lyon, le 28 Mai 1917

après laquelle les capitalistes français, anglais, italiens ou américains trouveront peut-être quelque intérêt à fonder en Serbie au moins les industries élaborant les matières premières indigènes.

Nous espérons aussi que les réfugiés Serbes {travaillant actuellement dans les usines françaises y apprendront les méthodes de travail nécessaires el que nos capitalistes et industriels, qui ont visité vos diverses usines, y ont trouvé des exemples bons à imiter dans notre pays.

La lenteur du développement industriel est attribuée aussi à la persistance des métiers et de l’industrie à domi cile. Les méliers qui se maintiennent sans fléchir et prosressent mème numériquement sont ceux de boulangers, macons, serruriers, ferblantiers, maréchaux-ferrants, charrons, forgerons. En diminution se trouvent les tisserands, fourreurs, teinturiers. chaudronniers; ceux-ci souffrent de la concurrence de marchandises importées de l'étranger.

Dans les familles rurales on s'occupe beaucoup de filage el de tissage, de la confection des vêtements, des couvertures, des chaussettes, des tabliers, des tapis. La toile est faite de fil de coton. de lin, de chanvre.

En abrégeant cet exposé, il est permis d'affirmer qu'en général {ous les ressorts d'activité urbaine étaient en voie de progrès.

Ces progrès élaient parfois très lents, parfois saccadés, parfois continus et satisfaisants, suivant les moyens et les circonstances. La chose principale à constater est que la valeur totale des biens et des produits du travail national était considérablement augmentée, que le nombre des riches, parmi les commerçants et les industriels, s’accroissait et que le bien-être dans cette classe était à peu près général.

Mais l'invasion des Barbares a paralysé presque toute

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