Les Serbes : population rurale et urbaine, vie intellectuelle, religion, politique : conference faite à Lyon, le 28 Mai 1917

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Les écoles se londaient au hasard des possibilités, avec des maitres improvisés. Un des moyens de leur entretien. c'élait la coopérative scolaire privée, qui plus lard donna naissance à la commune scolaire. Les premières écoles élaient de pauvres clayonnages enduits de boue, couverts de paille ou de merrains, mais elles sont devenues progressivement les plus belles maisons du village.

Le peuple envoyait très volontiers les garçons à l’école, car chez nous. même chez les gens illettrés, la soif d'apprendre est très grande. Un homme illettré est appelé « l’aveugle malgré ses yeux ». Lorsque plus tard, avec la dissolution des grandes familles, on eut besoin pour l’économie rurale du concours même du plus pelit garçon, l'absence des élèves se fit sentir de plusten plus, surtout pendant les mois des travaux agricoles. Le législateur Pa combattue par la loi de l’enseignement primaire obligatoire. Néanmoins on remarque que l’art de lire, chez les paysans, n'est pas à la hauteur du progrès général du pays. Il y à plusieurs causes à cela, dont les deux principales sont les suivantes : D'abord très peu nombreux sont les élèves qui quittent le village pour aller en ville apprendre un mélier qui exige la capacité de lire el d'écrire. Ensuite, l’enseignement postscolaire n'a pas été organisé dans les villages, parce qu'il a été très difficile de le faire. Le nombre des instituteurs n’a pas été suffisant, et après l'agrandissement de la Serbie en 1915, 11 Va été encore moins. Nos instituteurs sont bien préparés et tous dévoués à leur grande tâche. Ils sont aussi un facteur important et estimt dans l’activité hors l’école, dans la propagande cultturale, coopérative et même dans l’action politique, nationaliste. Dispersant ainsi son activité, le corps des instituteurs na pas eu la possibilité, par exemple, de tirer tout le profit possible des bibliothèques