Les Serbes : population rurale et urbaine, vie intellectuelle, religion, politique : conference faite à Lyon, le 28 Mai 1917
Sy
telles que la compassion, la charité, la générosité. Si les Sociétés de bienfaisance ne sont pas aussi répandues chez nous que chez les autres peuples, c'est peut-être parce qu'on n'en éprouve pas encore la nécessité, et que la charilé privée y supplée largement.
« Le parent malheureux, vieux ou infirme, est certain de n'être jamais abandonné », a écrit le regretté Albert Mallet.
« Donnez toujours au quémandeur, même s'il porte la couronne », dit notre peuple. Un mendiant se considère comme un homme égal à celui qui donne, et sa formule consacrée pour demander l’aumône est bien suggeslive : « Frère, donne-mot ».
La générosité que nos paysans-soldats ont montrée durant la guerre envers les prisonniers ennemis affamés ou malades à été vraiment touchante.
Si l’on voulait, enfin, définir le caractère général des
Serbes, on pourrail commencer par constater : que le Serbe a du caracière, dans le sens français de ce mot, c’est-à-dire une volonté assez forte, de la constance et de l'endurance, surtout dans les affaires d’un intérêt général. Dans l'effort suprème pour la libération de loute notre race, les Serbes de nos deux royaumes (Serbie el Monténégro) ont suffi_samment montré au monde entier ce qu'ils ont d'imtiative, de ténacité et d'abnégation, pour se croire autorisés à se considérer comme de vérilables missionnaires de notre grande cause.
Le naturel des Serbes varie légèrement suivant les différences des grandes régions qu'ils habitent. La sérénité et la souplesse d'esprit. un aïr de dignit® sans morgue, la résionation sans beaucoup de murmure, la franchise assez discrète, l’amabilité et l'hospitalité non encombrantes, voilà les traits essentiels d’un bon type moyen.
L'enjouement naturel, le don de répartie, le penchant
me es
SR Er