Lettres et mémoires

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Mag'ftrats d’être jugés par Le Confeil-Général Jans être entendus. Un Procès peut -il donc mieux s’inftruire qu’à la face de toute une Nation ; &, fans de juftes fujets de mécontentement, fe porte-t’elle toute entiere à un coup d'éclat ? Non-feulement la lenteur de la Sentence de la Rééleétion donne tout le tems néceflaire pour éclairer le Peuple, mais le Légiflateur a voulu que les quatre Syndics ne puflent être fujets à l’effet de cette Loi ;, qu’une année après être fortis de charge.

Il y a plus encore; tout concourt à affoiblir & à juftifier l'effet de cette Rééle&tion, Le Légiflateur a remis entre les mains du Confeil des Deux-Cents , la nomination des quàtre Perfonnes qu'on préfente, pour rempla-

er celles que le Confeil-Général fe propofe d’exclure. Dès-lors, comme la préfentation de ces quatre Perfonnes ne lui appartient point, on ne peut pas l’accufer d’avoir voulu remplacer, par fes proprescréatures , les Magiftrats

u’il vient d’exclure. Tant on a voulu éviter jufqu'aux plus légers prétextes d’inculpations ou de faveurs perfonnelles.

Il y a point. d'honneur, dit-on, à remplir Jon devoir , quand ceft a la crainte d'une defh#uion gWon en attribue le mérite.; la liberté

Jeüle peut ennoblir Pexercice qu'on fait du pouvoir