Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

CRE TS TE En

MORE Tres

— 151 —

souverain de Portugal, et, sans que je m'en apercusse, le général Junot donnait l’ordre de me l’apporter de sa part. Je l'avais trouvée chez moi en y rentrant.

(Général THIÉBAULT, Mémoires, t. IV, p. 197.)

V. le général Gardanne.

(Général THrÉBAULT, Mémoires, t. IL, p. 220.)

V. aussi le général Championnet.

(Général THIÉBAULT, Mémoires, t. I, p. 427.)

Le Général THOURING

Osterode, 22 mars 1807.

A M. Fouché,

Je ne sais pas si je vous ai écrit qu'un général réformé nommé Thuring vint, l'année passée, à Austerlitz, sous prétexte d'être employé. Il ne le fut pas, mais il rôda de division en division. Il n’excita alors aucun soupçon. Cette année, il en a fait autant. Quelques officiers qui l'ont vu le suspectèrent, à raison d’une grande dépense qu'il faisait et qui était au-dessus de ses moyens. Cependant je rejetai ces indices si légers. Je me contentai de le renvoyer de l’armée. J'ai découvert depuis que ce misérable est un espion; il a passé aux avant-postes, et dans ce moment il est à Saint-Pétersbourg. Voyez s’il a des biens en France : informez-en Dejean et Mollien pour que lon arrête tous les traitements qu’il peut avoir. Comme c’est un impudent, il est possible qu’il revienne en France; voyez quelles sont ses connaissances en France. Ecrivez en Italie, Hambourg, Dalmatie et Constantinople; car sous son uniforme, il pourrait faire beaucoup de mal. — NAPOLÉON.

(Correspondance de Napoléon 1°", t. XIV, p. 619.)