Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

Le Général VERDIER

En revenant d'Égypte, le général Verdier fut appelé à commander à Livourne. L’extrait suivant d’une lettre qu'il écrivait à un de ses amis, un sieur Quielet, bijoutier à Paris, montre qu'il ne savait point rester inactif : « … Me trouvant à Livourne et ayant quelques fonds à pouvoir hasarder aux caprices de la mer, j'ai armé, il y a tout à l’heure deux mois, un corsaire que j'ai envoyé croiser entre la Corse et la Barbarie, où il m'a fait trois prises, qui évaluées ensemble peuvent rendre une somme de 40 à 50,000 francs... Avant de clore ma jiettre, on' m'annonce qu'une quatrième prise entre dans le port. » (1).

(TrozarD, De Montenotle au Pont d'Arcole, p. 440.)

Le Général VIAL

Vial aime beaucoup l'argent, et s’en est procuré par des moyens que la probité ne peut approuver.

(Lettre dé Bonaparte au Directoire Exécutif. —

Milan, 30 frimaire an V. — Archives nationales, AF IIL 72, Dossier 291.)

Le Général VIALLANES

Posen, 10 novembre 1806.

Le maréchal Davout au major général,

Le général Viallanes a laissé piller toute sa cavalerie légère dans l'arrondissement de Francfort, où elle a pris et revendu plus de 240 chevaux; et lui-même a fait des demandes de chevaux qu'il a convertis en argent, no-

() Manuscrit Bibl. Nat. F. Fr. n° 11, 277,