Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

EP

Le Maréchal DAVOUT (1)

On ferait des volumes d'aneedotes rappelant, de la part de cet homme, des faits révoltants.

(Général TréBaurr, Mémoires, t: V, p. 31, note.)

Davout était le courtisan le plus assidu et le plus bas flatteur. (Maréchal MarmonT, Mémoires, t. II, p. 189.)

Davout s'était institué de lui-même lespion de l'Empereur et chaque jour il lui faisait des rapports. La police d'affection, selon lui, était la seule véritable; il travestissait les conversations les plus innocentes. Plus d’un homme frappé dans sa carrière et son avenir n'a connu que fort tard la cause de sa perte.

(Maréchal Marmonr, Mémoires, t. II, p. 193.)

Je dis à Davout que les Polonais pourraient trouver bien extraordinaire que l’on distribuât à des étrangers les plus belles propriétés de leur pays. — « Eh! bon Dieu, peu importent leurs plaintes, me dit Davout, le sabre triomphe de tout et arrange tout, tant pis pour les va ncus! »

(Général BOURRIENNE, Mémoires, t. IX, p. 110.)

D'un caractère féroce, sous Le plus léger prétexte et sans la moindre forme, il faisait pendre les habitants des pays conquis. J'ai vu, aux environs de Vienne et de Presbourg, les chemins et les arbres garnis de ses

victimes. (Maréchal MarmonrT, Mémoires, t. H, p.193.)

Sur le moindre indice, Davout faisait pendre un homme comme espion. Aussi un général disait-il : « On connaît toujours le camp de M. le maréchal Davout au grand nombre de pendus qui en tapissent les

avenues. (Général LAMARQUE, Mémoires, t. I, p. 165.)

(1) Duc d'Auerstædt, prince d’'Eckmühl.