Louis XVI et la Révolution
LOUIS X VI. 3
son peu indulgent beau-frère, ne trouve-t-il pas Louis XVI « absolument dépourvu de connaissances. » Le roi aimait à se tenir au courant des nouvelles ; il ne lisait qu’un seul journal, les Annales de Linguet, mais les lisait avec plaisir; après avoir terminé le numéro 28 de ce journal, il témoignait la satisfaction qu'il avait éprouvée d’une façon curieuse : « cet écrivain m'’apprend mon catéchisme, et je ne le savais pas encore. Je n’ai
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MÉDAILLONS EN ARGENT REPOUSSÉ REPRESENTANT Louis XVI ET MARIE-ANTOINETTE.
jamais lu avec tant d'intérêt que quand je lis Linguet. » Lorsqu'un ouvrage le préoccupait, il le relisait plusieurs fois, en prenant des notes : il passa par exemple une quinzaine de jours à s’assimiler le mémoire de Necker contre Calonne.
Ge qui frappe surtout chez lui, c’est un certain bon sens, peu alerte sans doute, mais qui lui permet de Juger assez sainement, lorsqu'il à fini par comprendre. Joseph II le Juge ainsi, dans une lettre à son frère Léopold, le 9 juin 1777 : « Cet homme est un peu faible, mais point imbécile; il a des notions, il a du jugement, mais c’est une apathie de corps comme d’esprit. »