Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)
LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES 317
fait le 79. 11 semble donc que le rapport fut remanié sans que Godart l'ait su. |
Toutefois si le 79°, restant attaché à sa division, eût assuré le succès des efforts brillants et énergiques de Molitor, et que c’eût été la division entière qui eût menacé le flanc et les derrières des défenseurs de Caldiero, n’aurions-nous pas remporté une victoire complète?
Mais aussi, si la division Gardanne, privée du concours du 7%, eût été renversée avant le succès complet de Molitor, n’aurionsnous pas essuyé une défaite complète?
1805 (AAL, p. 93.) Rapport de Molitor sw: la bataille de Culdiero. « Pordenone, 20 brumaire an XIV (10 novembre).
« À Monsieur le Maréchal Masséna, commandant en chef l'armée d'Italie.
« Le lendemain 8, je m’emparai de la position en avant de Cadi Larat, et je rangeai ma droite en bataille en face des hauteurs de Colognola dont je devais, d’après vos ordres, attaquer les retranchements, et qui étaient occupées par l'aile droite de l’armée autrichienne sous les ordres du général de Bellegarde. Je chargeai alors le général de brigade de Launay, avec le 5° et le 23° régiments d'infanterie et 100 dragons du 29 régiment, de tourner la droite de ces retranchements, tandis que je les attaquerais de front avec la brigade du général Valory. Cet ordre était à peine donné que l’épais brouillard qui régnait depuis le grand matin, se dissipant, nous laissa voir une colonne de 10 à 42060 hommes descendant des hauteurs retranchées de Colognola pour envelopper ma division...
« Je pressai donc le mouvement de la brigade de gauche (le général Launay); je plaçai en réserve un escadron de 29° de dragons avec le 4 bataillon du 60€; j’envoyai l'ordre de me suivre au général de Valory qui se trouvait avec le 79° régiment à l'extrême droite de ma division, et, sans attendre que les généraux de Launay et Valory aient effectué leur mouvement, je me portai avec les trois premiers bataillons du 60-régiment au-devant
* Ca-dell-Ara,