Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)
329 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART
la place de Castelnuovo aux Français (3 mars). Mais des renforts viennent aux Russes, et Ghislieri fait abandonner Castelnuovo aux Russes, et se retire à Raguse (du 4 au 7 mars).
C'est alors que Lauriston remplaça Dumas en qualité de commissaire, mais avec une division de 2,000 hommes: il devait occuper Raguse en compensation des Bouches de Cattaro. Il arriva à Macarska le 6 mai; mais, gêné par les Russes qui attaquaient les îles et inquiétaient le littoral, il ne partit de Macarska que le 23 mai. Le 27, il entra à Raguse à titre de protecteur.
Les Bocchais, Bocquais ou Bocchaites, riverains des Bouches de Cattaro, étaient pour les deux tiers chrétiens grecs, et, par conséquent, sympathiques aux Russes.
Lauriston avait environ 1,900 hommes (quoique Marmont dise 4,000 à 5,000), sans munitions. Le général Launay était dans la même situation à Stagno avec 250 hommes, Lauriston implora le secours de Molitor.
M. Thiers le fait assiéger du côté de la mer par les Anglais, au lieu des Russes. Les Anglais ne parurent dans l’Adriatique qu'en 1807. :
Le blocus dura vingt jours, du {6 juin au 6 juillet. Le 47 juin, les Monténégrins, leur évêque en tête, les Bocchais, les Russes poussèrent une attaque furieuse contre les 200 Français postés au Vieux Raguse. Le général Delegorgue, eu tête dans les sorlies, fut pris et décapité. Nos postes extérieurs, Bergatto, etc, furent perdus. Les Monténégrins et 2,400 Russes occupèrent Gravosa et les hauteurs de San Sergio (480 mètres d’altitude), d’où le bombardement de Raguse commença le 19 juin.
1806 (AAP, p. 97.)
Situation des troupes en Dalmatie, et en particulier du 79, en avril-juin 1806.
Un décret du 24 mars établit en Dalmatie trois divisions militaires : Zara, résidence du commandant en chef, avec Cherso et Sebenico ; Spalato, avec Macarska ; Cattaro,
Le 1% bataillon du 79° quitta Sebenico pour Clissa, d’où il pouvait descendre au secours de Spalato; le 2° dut quitter Zara pour le futur camp de Dernis d’où il pourrait courir à tous les