Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)
396 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART
Lauriston fut envoyé à Castelnuovo pour informer l’amira} Siniayine des négociations pour la paix, et de la cession des Bouches de Cattaro par son maitre. Mais Siniavine atermoya et s’entendit avec les Anglais. On en vint aux hostilités. Alors le feu de l’escadre russe empêcha nos communications avec les points fortifiés. Puis Marmont apprit que les négociations étaient rompues (14 septembre). Il se résigna à se replier sur le Vieux. Raguse (26 septembre).
1806 (AAT, p. 111.)
État sanitaire des troupes sous Marmont (1806-1808).
L'état de maladie dont Godart va souffrir si souvent le reste de sa vie, depuis le mois de septembre 1806, n’était pas un fait particulier,
Le climat de la Dalmatie éprouvait cruellement les troupes francaises. On l’a déjà vu. A l’époque de l’arrivée de Marmont, on compta jusqu'à 2,450 malades. Il écrivit à Napoléon que la moyenne des décès pour maladie dépassait 200 par mois ; qu’on voyait pärtout « les soldats souffrants et en mauvais état. Je dois cependant distinguer le 79° régiment qui mérite une exceplion » (juillet). .
Ils étaient presque toujours en haillons, pieds nus dans ce pays rocheux qui usait si vite les chaussures. Mais le couchage était regardé comme la principale-cause des maladies.
Sous l'administration de Marmont, l’état sanitaire s’améliora. Au mois de juin 1807, sur les 14,000 ou 15,000 hommes de l’armée de Dalmatie, il n’y a plus dans les hôpitaux que 506 ma lades ou blessés, et 600 au mois de juillet. Il est vrai que, le 1° octobre, les 16,471 hommes de l’armée fournissaient 2,900 malades ou convalescents : on voit l’action de la saison des fièVres. Puis au milieu de 1808, la situation s’améliora encore.
1806 (AAU, p. 112.)
Voici ce que Godart fit. Il adressa la demande qui suit :