Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)
328 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART
de lui rappeler que le régiment y était presque seul, et que rien ne l’arrêta.
« Je prie Votre Excellence de vouloir bien juger si, par ma conduite, je suis maintenant digne des promesses qui m'ont déjà été faites, notamment par Son Altesse le prince Bernadotte qui me fit espérer que je pourrais obtenir un commandement de place de 2e classe ou celui d’un département de France aussitôt que ma santé serait altérée par mes longs services, et comme je me trouve malheureusement dans ce cas actuellement, je supplie Votre Excellence de m’honorer de sa protection et de solliciter en ma faveur (naturellement, le grade de général de brigade serait la condition de cet emploi).
« J'ai l'honneur de lui représenter que je suis sans fortune, n'ayant que ma paie pour entretenir ma femme et mes enfants. »
(Appuyée par Marmont, à Raguse, le 16 octobre 1806.)
Certificat médical. 5 février 1808.
« ... attaqué de diverses maladies qui toutes ont paru évidemment dues à une affection rhumatismale vague caractérisée par des douleurs vives qu'il éprouve à toutes les variations de l'atmosphère, dans les lombes et les membres abdominaux et pectoraux.
« Cette affectionest la suite desfatigues excessives des bivouacs et des campagnes continuées sans interruption depuis près de dix-sept ans. La forte et vigoureuse constitution dont la nature l'avait favorisé ne permet pas d’en chercher la cause ailleurs.
« d'où il résulte que monsieur Godart est devenu moins capable de supporter les fatigues inséparables de l’activité de
guerre ; mais que... l | l « le chirurgien-major du 1%,
« DECOLLES, »
Rapport semblable des officiers de santé de l'hôpital militaire de Raguse (16 juillet 1808).
1807 (AAV, p. 116.) Hostilités contre les Monténégrins et les Russes, avec les Turcs pour alliés, exercées surtout par le T9 (avril-juin 1807). La guerre avait éclaté entre la Russie et la Turquie.