Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

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Tout en veillant à la police & difcipline des troupes que j'avais l'honneur de commander, je portai en même tems mon attention du côté de l’organifation & inftruétion militaires.

Ayant le deffein de faire une incurfion en Catalogne, je commençai par reconnaître exaéte= ment tout le pays dont la garde m'était confiée: :1 fallait en effet commencer par nous aflurer la poffeffion de ce que nous tenions, avant d'aller chercher autre chofe, 4

Après avoir vifité les différens poftes, je Vis qu'il était néceflaire de fermer l'entrée de la Cerdagne du côté d'Urgel par un bon retranchement, Je fis donc conftruire une redoute fur une hauteur à quelques pas de Belver, appellée le Pain de fucre. Je fis en outre pratiquer autour de la ville de Belver les moyens de défenfe néceffaires pour la mettre à l'abri d'un coup de main, (*)

Nos moyens de défenfe étant aflurés, je m’occupai à combiner & rédiger mon plan de campagne ; plan que je me propofais de mettre à

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(*) 1l eftbien étonnant qu’on trouve dans les Cam. pagnes des Français, imprimées par ordre de la convention. page 53, que le 8 meffidor an 2 on prit Belver aux Elpagnols , puifque Belver était à la république depuis les conquêtes de Dagobert en Catalogne. Le fait eft, que j'y fis faire une redoute en floréal an 2, & que l'affaire du 8 meflidor fuivant fut feulement une tentative de la part des Efpagnols pour nous enlever cette redoute. Je fuis d'autant plus für de ce fait, que je conduifis des troupes ce jour là à la défenfe de Belver, & que les Efpagnols y furent battus. Voyez le $. 166.