Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

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pieces d'artillerie, On:a bien raifon de dire que tout eft poffible à des hommes libres!

Ceux qui ont quelques connaiffances topo= graphiques des pays que nous eûmes à parcoutir dans fi peu de tems avec de l'artillerie & près de douze cents muléts, ne pourront qu'être furpris de la rapidité de: notre marche; 1ls admireront fur-tout lintelligence du chef d'artillerie & du chef de génie dans cette opération. Je me fais un devoir de rendre juftice À ces deux officiers; Pun s'appelle Paul Doumic, chef de brigade d’artillerie, & l'autre Therffac, chef de bataillon dans le génie. Al

Vai bien fu que les Efpagnols avaient auf fait paffer de l'artillerie dans ces montasnes, lorfqu’ils vinrent attaquer le Mont-Libre en 1793; mais J'ai fu aufli, & cela eft très connu, qu'ils murent près de trois mois pour amener leurs canons dans les mêmes pays où nous avons promené les nôtres dans huit jours.

Nous ärrivâmes en vue de Campredon le 19 prairial (7 juin.1794); comme j'entendis de vives fufillades, dans cette ville, je.me doutai bien que c'était la:colonne que j'avais fait pañler par le Cimagro (voyez te paragraphe 156), qui y donnait lieu. Cependant jé lui avais défendu d'attaquer, vu fa faiblefie; de maniere que je craignais qu’elle-même l’'eûtiété. Je fis donc tirer le coup de canon dont nous étions convenus pour fignal, pour raflurer cette colonne, & je détachai quelques compagnies de tirailleurs de fon! côté. :

Pendant que je fefais mes difpoñtions pour