Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

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äit de connaïffances géographiques , on peut fe convaincre par foi- même de l’exaéitude de mes obfervations. Je n’en ai point impofé fur les forces qu'avait l'ennemi en face de moi & que j'ai toujours contenues pendant que j’ai commandé dans cette partie. Quand je fus parti, l’on vit bien que j'avais eu raifon ; mais on avait voulu me Jouer , & lon perdit la Cerdagne.

$- 168. Le général Dugommier avait , avant Penvoi de la lettre & du mémoire que je viens de citer dans le paragraphe précédent, reçu de moi plufieurs renfeignemens certains fur les forces de l’ennemi, foit en face de fes divifions de Collioures & de la Jonquiere , foit en face de la Cerdagne. Je lui avais envoyé des papiers importans, laïflés à l'état-major efpagnol de Ripoll; Papiers parmi lefquels il y avait des états de fituation des forces de ennemi, {oit de mer, foit de terre. Je lui avais, entr'autres, fait pañer des lettres qui contenaient des renfe: gnemens certains. . Je dois citer quelques extraits de ces lettres ; Parce qu'elles prouvent d’un côté que les habitans de la Catalogne étaient tous armés, & qu’elles Pr'ouvent d’un autre côté que le fanatifme était le flimulant de cet armement, puifqu'il y avait des prêtres qui en avaient le commandement.

« Du quartier général de Figueres, :

le 11 mai 1794. » Les foumerrans , qui arrivent en grand nom bre de tous les côtés, ne laïffent pas d’inquiéter & contenir l’ennemi ; & fans doute, fi-tôt qu'ils.