Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

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la ville, pour la garde de la redoute qui eft à la gorge qui va à Py, pour les détachemens que fournit cette garnifon du côté de Py & de Mantet. On met deux bataillons, parce qu’à peine ont-ils chacun cinq cents hommes préfens faus les armes. Il re faut pas perdre de vue que, quand les cadres ne font pas complets, on ne doit pas conclure de la force d’une divifion par fon rombte de bataillons. Comme cette garnifon a beloin d’obferver l'ennemi qui peut arriver par Pla-Guillem, on la renforcera par une compagnie de miquelets.

2°, Deux bataillons doivent refter pour le fervice & la tenue du Mont- Libre ; il faudrait même, pour la fûüreté de cette place, qu'ils fuflent complets ; car une place a beau être forte, encore y faut-il un nombre de fentinelles fufifant pour la mettre à l'abri des furprifes ; & pour fournir ces fentinelles, il faut des troupes à proportion, Il doit y avoir une ou deux compagnies de miquelets pour garder & furveiller la gorge d'Eynes , pañlage qui peut amener l'ennemi fous le Mont- Libre. Il faut fur-tout, quant aux deux places que je viens de nommer ( Villefranche & Mont-Libre ) bien y furveiller lapprovifionnement des fubfiftances de tout genre &c la bonne tenue des bouches à feu & des munitions.

» 3°. La Cerdagne conquife offre deux points importans à conferver, c’eft Puycerda & Belver. Comme il y a de l'artillerie à Puycerda, comme il y a des magafins, comme il y a deux hôpitaux oùil y a toujoursau moins quatre cents malades, cette ville a befoin d’une garnifon qui la mette