Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.
[56 1 fure des mouvemens de l’énnemi, én même tems qu’il empêchera le tranfport en Efpagne, des fubfiftances & befliaux de ce pays.
» 5°. Le pofte de Bélver eft la clef de la Cerdagne conquife ; uné grande route conduit de Eeiver à la Seu-d’Urgel: ainfi il eff important de veiller à Ia füreté de la redoute nommée le Pair de fucre. I faut fans cefle y furveiller la confervation & l’approvifionnement des munitions de guerre, la bonne tenue des bouches à feu; il fut toujours y maintenir, dans le petit magafin que j'y ai fait faire pour cela, quelques caifes de bitcuit, de l’eau-de-vie, & du vinaigre,
» Il doit toujours être défendu de laiffer fortir de la redouié ceux qui y font de garde, de mê. meque d'y laïifier entrer ceux qui n’y font pas appcilés pour le fervicé. Les barraques pour la garde & le piquet doivent y être placées de ma= niere qu’elles “empêchent en aucun cas les marœuvres des bouches à feu: on les renverferait même en cas d'attaque, fi l’on voit que Partillerie de l'ennemi pourrait nous les rendre dangereufes, » Ce 'pofté étant attaqué, a befoin de neuf cents hommes pour le défendre; mais 1l ny a pas beloin que ce nombre y foit en permanence, H y faut dans l’intérieur un poñfte de quatrevingt ou cent hommes; enfuite il faut établir deux poftes dé quatre-vingt ou cent hommes chaque, qui placés près Pun de Pautre, forment la communication de la redoute avec la ville, & qui, en empêchant la furprife de la redoute, fourniffent la facilité à la garnifon de Belver de