Mémoires sur la Révolution française

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_ Il parla alors de choses indifférentes, mais pas un mot de politique. A la fin, il regarda sa montre et partit.”

Je ne le vis pas le lendemain, mais j'eus de ses nouvelles. En un mot, je gardai Champcenetz chez moi jusqu’à l'ouverture des barrières, sans que mes gens et ma cuisinière Jacobine s’en aperçussent. Dès que je pus, je l'emmenai à Meudon, où il n'était pas fort en sûreté, parce qu'il était aussi gouverneur du chàteau de Meudon et très-connu de tous les habitants. Heureusement ma maison était solitaire, et, à l'exccption d’un vieux gentilhomme et de sa femme, qui élaient nos seuls voisins et chauds royalistes, personne que ma femme de chambre ne le sut à Meudon, quoique les perquisitions continuassent à Paris pour le trouver, jusqu’à ce que quelqu'un dît qu'il l'avait vu parmi les morts au 40 août. Cela, je le présume, calma l'ardeur des recherches.

Je fus plus inquiète quand je sus par le due que

les visites allaient commencer à Meudon. A celle épo-