Mémoires sur la Révolution française
220 SUITE DES MÉMOIRES
Lorsque leur curiosité fut excitée au suprême dcgré: « — C'est une résurrection, ajouta-t-il, c’est madame Elliott, plus belle que jamais. »
Le prince fut ravi de celte nouvelle, et partant pour Londres la nuit même, il lui écrivit la lettre la plus affectueuseen la priant de venirle voir. Elle se rendit en conséquence à Carlton-House, dans une toilelte fort simple, fut reçue par le prince de la manière la plus tendre, et leur ancienne amitié se renoua.
Madame Elliott resta en Angleterre jusqu'en 1814, époque de la restauration de la famille des Bourbons sur le trône de France. La personne, dont l'obligeance nous a valu les détails consignés ici, passa avec elle tout le temps de son séjour en Angleterre, de 4801 à 1814; elle l'accompagna ensuite à Paris et y resta avec elle deux mois et demi. Les souffrances et les privations éprouvées par madame Elliott pendant son injuste captivité avaient cruel-
lement altéré sa constitution; sa santê fut longtemps