Mémoires sur la Révolution française

sage"

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santé et celle de leurs enfants demandassent l'air de la

campagne. On accorda seulement à la pauvre reine, comme une grande faveur, de sortir dans son carrosse à six chevaux, accompagnée par le dauphin et Madame Royale, madame Élisabeth et madame de Tourzel. Dans ces occasions, ils paraissaient toujours tristes et malheureux, et ils avaient de bonnes raisons pour cela, car la reine recevait bien peu de marques d’attentions ou de respect. Même ceux qui, peu de mois auparavant, se seraient précipités dans la poussière pour lui servir de marche-pied, la croi-

saient et l’'éclaboussaient avec affectation. Je rencontrais souvent Sa Majesté, quand je sortais en voiture. Je lui donnais alors toutes les marques possibles de respect, ce qui paraissait lui faire grand plaisir. Elle eut même la bonté de m'envoyer M. de Chatiers, l'un de ses écuyers, pour me demander des nouvelles de ma fille, car Sa Majesté avait été assez bonne pour la

trouver jolie et la remarquer à Saint-Cloud, quand