Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

88 MARAT, INCONNU

son ouvrage à été l'objet des récompenses les plus flatteuses ; il a été loué par toutes les gazettes de France et d'Europe. Ce serait méconnaître son sujet que de ne le point citer et discuter ses théories.

A vrai dire, si Marat ne ménage pas son contradicteur, on ne peut lui reprocher d'user d'armes déloyales. Il raille, mais avec discrétion, les observations superficielles, le style alambiqué, les déductions hasardées d’un travail où la logique a souvent peine à retrouver ses droits. Il oppose des expériences précises aux digressions fantaisistes d’un compilateur dont l’érudition ne saurait tenir lieu de science.

1l rappelle qu'il a vécu plusieurs années, « quinze heures sur vingt-quatre » dans une atmosphère saturée d'électricité, et « bien qu'il soit d’un tempérament fort irritable, et de plus affecté d’une maladie spasmodique, il n'a ressenti aucun effet marqué de ce genre de vie. »

Quoique, ajoute-t-il « les accès du spasme dont je souffrais fûssent assez périodiques, je ne me suis pas aperçu que mon #4l-élre augmentât en prolongeant ce travail, ou qu’il diminuât en prenant l'air ».

Il ajoute à cette observation personnelle trois cas qui lui semblent concluants : le premier malade était atteint d’Aypocondrie; le second, d'asthme humide; le troisième d'asthme sec.