Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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communique d'une manière merveilleuse, opère d'une façon inconcevable, et où tout est prodige. un tissu d'opinions erronnées et d'hypothèses ridicules. » N’est-ce pas, en quelques mots, le procès des Mesmer et des Cagliostro, ces charlatans éhontès, qui nous ont légué tant de disciples ?

Quoi qu'il en soit, le travail de Marat eut un certain retentissement, et fut loin de passer inaperçu.

Voici en quels termes l'appréciait un des organes les plus autorisés de la presse médicale, le Journal de Médecine de 1785 : « Ce sujet important ne pouvait être traité avec succès que par un homme de l'art, qui réunit les lumières de la physique aux lumières de la physiologie. Etranger à l’une ou à l’autre de ces sciences, il aurait cheminé à tâtons, et on n'aurait pu attendre de ses efforts que des notions vagues, incertaines et fausses.

» Mais ces sciences sont également familières à M. Marat, et on sait que, dans l’une et dans l’autre, il a fait ses preuves. »

Nous qui le jugeons à une distance assez éloignée pour nous garder de toute opinion hâtive, sans nous rallier complètement aux éloges des critiques de son époque, nous ne saurions méconnaître que son Mémoire contient bon nombre d'idées originales, lumineusement