Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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à la lucidité et à la netteté de leur exposition.

On n'ignore plus que tous les phénomènes électriques sont sous la dépendance d’un fluide, qu'on à nommé le fluide électrique. Sait-on aussi‘ bien que ce fluide a été, pendant longtemps, confondu avec les fluides igné et lumineux ?

A Marat revient le mérite d'avoir protesté contre une telle identification, d’avoir bien montré que ce fluide était de nature particulière.

Parmi les propriétés essentielles de ce fluide, on admet l'attraction de ses globules par toute autre matière et leur répulsion réciproque. Marat croit à la seule attraction ; ce qui simplifiait, de beaucoup, l'explication théorique des phénomènes. Il démontrait, en outre, que le fluide accumulé sur les corps n’y était pas seulement retenu par leur force attractive, mais encore et surtout par la pression de l'air ambiant. Frappé de la multitude et de l'obscurité des dénominations en usage dans la nomenclature, partout acceptée, il propose de substituer aux termes conducteurs et non conducteurs les mots électriques et non électriques : deux termes qui conviennent mieux, pense-t-il, dans la généralité des cas.

Il appelle déférents « les corps qui transmettent à la fois la quantité excédente de fluide nécessaire pour donner la commotion,