Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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server le fluide, lorsqu'il est en expansion, de juger de la nature de son mouvement, et de ses relations immédiates avec l’air et d’autres matières environnantes (1).

No XXXIX

Extrait des Nouveaux principes de physique, ornés de planches et dédiès au prince royal de Prusse, par M. Carr. Paris, 1781-1784, 5 vol. in-8,

T. IV, chap. XX VI. Théorie du feu et de la chaleur

P.%. Enfin M. Marat dit dans un ouvrage qui a paru en 1779, que le feu n’est feu qu'autant que le mouvement des globules ignés est assez vif pour ébranler la matière de la lumière.

P. 8. J'adopterai donc, relativement à mes propres principes, l’opinion de Boerhaave, celle des Cartésiens et celle de M. Marat.

P. 26-27. L'opinion générale des physiciens est que la fumée, comme la flamme, s'élève en vertu des lois de la pesanteur ou gravitation. M. Marat a combattu cette opinion avec le plus grand succès dans ses Découvertes sur le feu; mais ce savant, en attribuant l'élévation de la flamme à une forcé expansive dont il n'explique point la cause mécanique, a ajouté une force attractive, qui selon lui, fixe l’action du fluide ïigné sur les substances inflammables. C'est, selon moi, être arrivé près du but, sans y toucher. M. Marat n'avait qu'un pas de plus à faire pour s’apercevoir que, puisque la gravitation ou force du centre n'avait aucune part au phénomène du feu, c'est l'idée qu'il s’est formée de son fluide igné, en lui attribuant la pesanteur ; quoiqu'il dise, au commen-

(1) Recherches sur les causes des principaux faits physiques par J-B.Lamarck, professeur de zoologie au Muséun nat. d’hist, naturelle ; Tome I, appendice, p. 343368 ,