Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

50 MARAT INCONNU

Régnez-y, mais insultez un peu moins les gens qui y sont quelque chose.

> Vous avez un grand chapitre intitulé : Réfutation d'un sophisme d'Helvélius. Vous auriez pu parler plus poliment d’un homme généreux qui payait bien ses médecins. Il ne faut pas sortir, à tout moment, de Sa maison pour s’aller faire des querelles dans la rue... Si monsieur le docleur en médecine se contredit ainsi dans ses consultations, il ne sera pas appelé souvent par ses confrères ». Décidément, le « singe de génie, » comme on a appelé parfois Voltaire, emportait le morceau sans pitié.

Et comme conclusion de cette violente diatribe : « Enfin, quand on a lu cette longue déclamation en trois volumes, qui nous annonce la connaissance parfaite de l’homme, on est fàché de ne trouver que ce qui a été répété depuis trois mille ans en tant de langues différentes.

> Il eût été plus sensé de s’en tenir àla description de l'homme qu'on voit dans le second et le troisième tomes de l'Histoire naturelle... Cette péroraison est suivie enfin d’une invocation. C'est une marche contraire à celle de tous les ouvrages de génte, et surtout à celle des romans, soit en vers, soit en prose.

» Il invoque l’auteur de la Nouvelle Héloïse et d'Emile. Il est plaisant qu'un médecin cite deux romans, l'un nommé /Æéloise, et l’autre