Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

62 MARAT INCONNU

Saint-Andrews (1) comme aussi à quelques Facultés voisines, ainsi qu'en témoigne le brevet qui le nommait médecin des gardes du corps de monseigneur le comte d'Artois (2).

Peu après son retour en France, soit en 1777,

(1) The Academy, loc. eit. (2) Ce brevet à été retrouvé par M. Vatel, et reproduit dans sa Bibliographie dramatique de Churlotte de Corday :

Brevet de médecin des gardes du corps Pour le S' Marat

« Aujourd'hui 24 juin 1777, Mgr le comte d'Artois, étant à Versailles, sur le rapport qui lui avait été fait des bonne vie et mœurs, des lumières et expérience dans l'art de la médecine du sr Jean-Paul Marat, docteur en médecine de plusieurs facultés d'Angleterre, voulant lui donner une marque de sa bienveillance, Mgr lui à accordé et lui accorde la place de Médecin des Gardes.

Voulant et entendant que ledit sieur Marat jouisse des honneurs, prérogatives et avantages qui peuvent y être attachés, et qu'il puisse s'en qualifier dans tous les actes publics et particuliers.

Et, pour assurance de sa volonté, Monseigneur m'a commandé d'expédier ce présent brevet, qu'il a signé de sa main et fait contresigner par moi, Conseiller à ses Conseils, secrétaire de ses commandements, maison, finances et de son cabinet (Secrétariat de Monseigneur le comte d'Artois, provisions et brevets, pièce 43, Archives nalionales, série 0, 1955-1956).

Le 23 avril 1786, nouveau brevet qui accorde au sieur Enguehard, médecin de la Faculté de Montpellier, la place de médecin des gardes du comte d'Artois, vacante par la remise que le s° Marat, ci-devant pourvu de ladite place, à faite de son brevet, pour par le s° Enguechard, l'avoir, tenir, en jouir et user aux honneurs, prérogatives, ete. (Méme fonds, Apanage d'Artois, pièce 660).