Marie-Antoinette et l'intrigue du collier
ET L’'INTRIGUE DU COLLIER. 73
puissante cabale qui enveloppe le parlement et les accusés,
« Le procureur général, dit-il, se rendait invisible pour tous ceux qui pouvaient lui parler en faveur de lillustre accusé; on savait que le baron de Breteuil et l’abbé de Vermond avaient avec ce magistrat et les rapporteurs de fréquents entretiens. Nous apprimes que le rapporteur Titon avait vu clandestinement la reine au palais des Tuileries avec le premier président d’Aligre, le procureur général et le conseiller d'Amécourt.… La reine a sollicité plusieurs fois en personne ceux des juges qu’on présumait avoir le plus d’influence.. Ce qui augmentait nos inquiétudes, c'est que le baron de Breteuil et l’abbé de Vermond sollicitaient hautement au nom de la reine contre le cardinal. Aïgrie sans doute par une publicité qui attirait sur elle les regards de l'Europe, elle ne dissimulait plus ses démarches. Dans un entretien qu’elle eut au palais des Tuileries avec les rapporteurs, le premier président, le procureur général et M. d'Amécourt, elle chercha à les intéresser par une extrême sensibilité, et s'y exprima avec les accents de la douleur la plus amère... Les mêmes entretiens furent