Matériaux pour aider à la recherche des effets passés, présens et futurs du morcellement de la propriété foncière en France
16 INTRODUCTION.
Pin, lorsqu’en dressant l’inventaire comparatif des produits bruts de la culture britan-
venue au degré de richesses agricoles que son sol et son climat lui permettraient d'atteindre , er si la petitesse de ses fermes n’est pas le principal obstacle qui l'empêche de s'élever aux mêmes prospérités rurales que l'Angleterre et l’Ecosse.
Un Mémoire du comte de Lichtervelde sur la Culture de la Flandre orientale , fait toucher au doigt combien, malgré leur petitesse apparente , ces fermes sortent de la règle générale, en raison de l'extrème fertilité du terroir. On y voit qu’une ferme de 44 arpens exige un capital de 8,000 fl. à dépenser avant la première récolie ;qu’elle peut nourrir 2 jamens poulinières , 2 poulains, 14 vaches à lait, 4 genisses, 4 veaux, #truies et occuper constammment douze personnes. De pareilles férnies, que Vauteur estime laisser à leur fermier un bénéfice net de 2,095 fl. , ne peuvent guères se ranger dans la cathégorie des petites exploitations , et cependant le comte de Lichtervelde ajoute ces paroles remarquables : « S'il ést question de savoir si l'on doit préférer une ferme de plüsieurs charrues à celles qui n’en exigent qu'une seule ; l'opinion générale est en faveur des grandés fermes qui exigent moins de bâtimens à entretenir en proportion des petites: »
Par cela mème que l'agriculture de la Belgique rest beaucoup plussoïignée, dans les détails, que celle de