Matériaux pour aider à la recherche des effets passés, présens et futurs du morcellement de la propriété foncière en France

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vre (1), Aïthur Young a paru s'étonner de ce que le citoyen d’un petit État s'était élevé le premier à de si hautes vérités ; il oublia qu’un Suisse éclairé , né dans le pays des trèspetites propriétés rurales, avait eu plus d’occasions qu’un autre pour méditer sur leurs avantages et leurs désavantages.

M. le Prof. Sismondi, qui s’est fait aussi un nom en économie politique, n’avait point hésité à se prononcer, en 1801 , sur cette question, quoique toujours délicate pour un Suisse. Dans son travail agronomique sur la Toscane, il était arrivé à une Conclusion qui s'accorde avec les nôtres, en ceci surtout, qu’elle fait bien comprendre, — d’un côté, que dans un grand pays, tel que la France, il faut RÉUNIR les fermes, parce que c’est sur les plus grandes que le profit sera le plus considérable ; -

(1) Nous regrettons de n’avoir point pu nous procurer, pourle citer textuellement, cet opuscule publié en 1786 ou 1788 , et qui doit avoir pour titre : Discours sur la Population. Mais l'extrait qu’en ont donné A. Young et les Annales de l'Agriculture nous autorise à croire que nous venons d’en exposer les principales idées ainsi que leur enchaînement.