Oeuvres diverses

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« Baisez la main qui vous châtie pour -vous sauver, « et chassez de votre cœur ces affreux soupçons de « compérage que le diable vous souffle. »

Ainsi prêche Orgon, le bourgeois-type, el mons Basile, du haut de sa grandeur, daigne enfin agréer les excuses du pauvre souffleté qui fait amende honorable, le cœur gros, l'oreille basse, malcontent au fond. mais après? Basile est l’orthodoxie incarnée, la Loi et les prophètes. I a un pied dans chaque camp, reçoit les salamalecs de tous les partis, et risque fort d'être canonisé tout vif. Il faut bien se soumettre.

Un jour, l'air assez penaud, un jeune homme s’en vient dire au vénérable Orgon : « Nous sommes là une demi-douzaine de pauvres diables qui, sans le vou« loir et bien par mégarde, je vous jure, avons mis les « pieds dans une foule de plats d’achoppement: plat catholique, — plat moral, — plat politique, — plat économique, — plat social..…, — enfin, un véritable désastre. La vaisselle n’est point cassée, mais on prétend qu’elle est salie et que nous devons la récurer « à nos frais ; un récurage de plusieurs mois, s’il vous « plait, corvée assez dure qu'il nous serait fort agréable « d’esquiver. Un bon conseil, je vous prie. »

« Méchante affaire! » dit Orgon. « Il faut toujours regarder où l’on marche. Comment ! toute une bande de myopes! Adressez-vous aux champions de la veuve et de l’orphelin. Hum! hum! c’est à voir.,.… « Si j'étais seul, passe encore. J’en serais quitte pour « être pas mal houspillé par mon avocat, à seule fin, « bien entendu, de secouer la poussière de mon habit. « Mais nous sommes six. Chaque défenseur, sous pré« texte de blanchir son client, va noircir outrageuse-

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« ment tous les autres. — Eh quoi! des blasphèmes! « d'affreux blasphèmes! Sachez qu’un avocat est un « prêtre... — Je ne dis pas le contraire. — Oui, un

« prêtre, pour qui le salut de l’accusé commis à sa