Oeuvres littéraires : ouvrage orné d'un portrait
(SEPTEMBRE 1785) 13
cence de son style et de l’admiration qu'il inspire! Cependant ce n’est pas là le cabinet où il a le plus travaillé : il n’y va guère que dans la grande chaleur de l'été, parce que l'endroit est extrêmement frais. Il est un autre sanctuaire où il a composé presque tous ses ouvrages, LE BerCEAU DEL HISTOIRE NATURELLE, comme disait le prince Henri, qui voulut l’aller voir, et où J.-J. Rousseau se mit à genoux et baisa le seuil de la porte. J'en parlais à M. de Buffon. « Oui, me dit-il, Rousseau y fit un hommage. » Ce cabinet a, comme le premier, une porte verte, à deux battants. Il y à intérieurement un paravent de chaque côté de la porte. Le cabinet est carré, boisé et tapissé des images des oiseaux et de quelques quadrupèdes del’Æistoire naturelle. On y trouve un canapé, quelques chaises antiques, couvertes de cuir noir, une table sur laquelle sont des manuscrits, une autre petite table noire; voilà tous les meubles. Le secrétaire où iltravaille est dans le fond de l'appartement, auprès de la cheminée. C'est une pièce grossière de bois de noyer. Il était ouvert : on ne voyait que le manuscrit dont Buffon s’occupait alors : c'était un 7raité sur l’aimant ; à côté était sa plume ; au-dessus du