Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

12 OEUVRES POLITIQUES DE FABRE D'ÉGLANTINE

bien d'accord avec les intentions de quelques membres de l'assemblée, dont le but était aussi de s'opposer à l'impression de la pétition de la Commune. J'ai vu plusieurs membres parmi les grands orateurs, qui ont paru être parfaitement mis à l'aise par cette impossibilité de délibérer.

Je conclus aussi avec M. Thuriot qu'il faut se ranger autour de l'assemblée nationale, non comme étant un corps protégeant, mais comme étant un corps constitué à qui il est nécessaire d'inspirer le sentiment de la force dont il a besoin pour ordonner, par exemple, l'impression et l'envoi de la pétition du maire de Paris, après l'avoir refusé au message du roi.

M. Thuriot nous dit que l’on doit revenir sur cette impression. Je crois que cette question est de la plus grande importance, car un décret qui ordonnerait cette impression et l'envoi aux quatre-vingt-trois départements, décréterait presque en même temps les propositions contenues dans cette pétition, et que d’ailleurs, avec la disposition où se trouvent actuellement les esprits dans tous les départements, une telle pétition représentant le vœu d’une masse aussi considérable que l'est célle de la Commune de Paris, achèverait de leur donner, non de l'énergie, car ils n'en ont pas besoin, mais de la confiance !. , ;

1. Journal des débats et de la correspondance de la Sociélé des Amis de la Constitution, n° 243 (5 août 1192). — Après _ plusieurs autres interventions, la Société des Jacobins autorisa Fabre d'Eglantine à demander, pour la Société, 1.500 exemplaires de l'adresse de la Commune de Paris, qui seraient envoyés sur-le-champ aux sociétés affiliées.