Opinion de Georges Couthon sur le jugement de Louis XVI
19 giné pourtant d'introduire, que, lorsqu'il a été question dusort de son ci-devant roi, c’est-à-dire du sort d'u? criminel de naissance, d’un ennemi par nature, de la liberté du chef de nos assassins, de l’homme du monde le plus faux, le plus vil et le plus coupable.
Je ne vois pas, Citoyens, qu’il me reste autre chose à dire pour prouver qu’en principe, le renvoiaux assemblées primaires ou l'appel au peuple sont impraticables ; j'ai ditque, dans l’exécution, ils l’étaient également; et je vais l’établir.
Les assemblées primaires, dans le système que je combats, doivent juger Louis, et déterminer la peine qu'il aura méritée.
Mais comment les assemblées jugeront - elles ? Sera-ce: par! délibération collective? Sera-ce par scrutin secret? Sera-ce par appel nominal ? Ferezvous encore, à cet égard , la loi au souverain ?
Que ce soit par délibération collective, que ce soit par scrutin secret , que ce soit par appel nominal, Louis n’aura-t-il pas le droit de demander de paraître devant sesjuges d'appel pour donner ses moyens sur le mode de son jugement. Vous sentez, Citoyens, que ce mode ne peut pas lui être indifférent; qu’il lui importe beaucoup de prouver que sa vie ne doit pas être soumise à la légèreté d'une délibération collective, ‘aux inconvéniens d’un scrutin secret, et que, dans le cas d’un appel nominal, il sera de son intérêt de faire décider