Opinion de Georges Couthon sur le jugement de Louis XVI
2x ne serai plus, est celui de l’asservissement des Français ?
C’est à vous, Citoyens, à peser, dans votre sagesse, ces différentes considérations, et à juger si vous devez songer au renvoi ou à l'appel qu'on vous propose; quant à moi, qui ne m’abuse ni sur le présent ni sur l'avenir, je pense que, si vous adoptez l’un ou l’autre de ces deux moyens, c’est le culte de la royauté que vous rétablissez, c’est son idole que vous allez faire encenser, c’est le despotisme que vous recréez, c'est le tombeau de la liberté que vous creusez.
Maïs, a-t-on dit, la Convention nationale, en prenant sur elle le jugement de Louis, encourt une responsabilité effrayante, soit qu’elle le condamne à mort, soit qu’elle l’absolve.
Si elle le jage à mort, toutes les puissances couronnées du monde; tous nos ennemis du dehors et du dedans, vont redoubler d'efforts, et former contre nous une ligue épouvantable; dont cette condamnation sera le prétexte.
Si elle le sauve, il est possible que le peuple irrité se soulève, et que des insurrections sanglantes soient la suite de ce jugement.
La Convention, pour être prudente, n'a donc rien de mieux à faire qu’à renvoyer au peuple; car, ou le peuple veut la mort de Louis, ou il ne la veut pas; s’il la veut, il la prononcera lui-même; et quelque chose qu'il en arrive, il n’aura de re-