Portalis : sa vie, et ses oeuvres
AVOCAT ki
fut arrêté et fusillé presque sous ses yeux. Traqué de toutes parts, il n’échappa que par miracle et prit le parti désespéré de se rendre à Paris.
Les dénonciations des commissaires lyonnais l’y avaient précédé : il fut arrêté, le 31 décembre 1798. Sa perte semblait certaine : il dut son salut à un hasard providentiel. Le fils d’un maître de danse de la ville d'Aix, Desvieux, à qui il avait témoigné de l'intérêt dans sa jeunesse, était membre de la commune de Paris et ami de Robespierre. Grâce à son intervention, Portalis fut conduit dans une maison de santé, au lieu de partager la dure captivité de tant d’autres accusés enfermés à la Force ou à la Conciergerie.
Les actives démarches de son fils, secondé par Desvieux, firent, pendant quelques mois, retarder le procès; mais, malgré tous les efforts de l’amitié, Portalis allait comparaître devant le tribunal révolutionnaire, avec un de ses frères !, qu’on amenait des prisons de Grasse, lorsque Robespierre fut renversé.
Le 9 thermidor sauva la vie de Portalis, sans lui rendre la liberté. Sa détention ne finit que plusieurs mois après, en janvier 1794, sur les instances réitérées de Durand-Maillane et de Legendre. ;
Au sortir de cette longue captivité, pendant laquelle il était devenu, par sa résignation et sa patience, le consolateur de ses compagnons de prison, Portalis se fixa à Paris et prit rang parmi les avocats de cette ville. La Convention, qui venait de créer le tribunal de
1. David Portalis.