Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

PARIS PENDANT LA RÉVOLUTION ]

mettre les progrès réalisés ou au moment de l'être. Ce grave débat reste entier devant l’avenir qui prononcera. Mais ce qu’on ne saurait contester, c’est que de toutes les réformes de la Révolution, les seules qui lui aient survécu, sont justement celles qui s’annonçaient comme certaines à la veille de 1789; que les autres sont, pour la plupart, demeurées en chemin, soit qu’elles aient été trop brutalement imposées au pays hors d’état d’en jouir, soit qu’en les noyant dans le sang, la Terreur les lui ait rendues odieuses. Le temps, on l’a dit souvent, ne con serve que ce qui s’est fait avec son concours. Aussi, de la Révolution, ne possédons-nous que ce qui s'était lentement préparé, au gré des circonstances et des besoins quotidiens, et vivonsnous, un siècle après elle, sur un programme non encoreexécuté, sur des principes quotidiennement ‘contestés. Ce résultat va frapper au point sensible ceux qui avaient trop attendu de la Révolution et oublièrent qu'entre l’apparition et la réalisation d’une idée, il faut, pour la rendre féconde, « que se placent, selon la parole de Humboldt, les vastes intervalles du lieu et du

temps. » 4.